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Une lune pour les déshérités
de Eugene O'Neill
mise en scène Robert Bouvier

Pas une goutte d'eau de rose dans cette histoire d'amour qui raconte le monde rude des fermiers irlandais déracinés en Amérique et l'amour impossible entre Jim et Josie. Une plongée vertigineuse dans un théâtre du désir qui se joue à cœur ouvert.

« L'amour, ça doit inspirer des folies, des merveilles ! », lâche Josie Hogan dans Une lune pour les déshérités. Ce qui a bouleversé Robert Bouvier dans l'œuvre d'Eugene O'Neill, « c'est cette grande histoire d'amour tragique, et en même temps très intime, qui témoigne autant de la peur d'aimer et d'être aimé que de la puissance du désir. »
Nous sommes au cœur du Connecticut, une terre rude où les métayers émigrés irlandais conjurent le mauvais sort en se jouant de bons tours, en provoquant le pouvoir établi, en célébrant la vie et l'amitié et parfois en rêvant d'une autre vie.
James noie ses tourments dans le whisky. Josie Hogan a l'air délurée mais elle est aussi pure qu'un cristal. Jamais James et Josie n'oseraient se dire qu'ils s'aiment et pourtant c'est au clair de lune qu'ils se donnent rendez-vous pour une nuit d'amour et de rédemption…
Dans cette pièce (l'avant-dernière, écrite en 1943), O'Neill, tout en invoquant l'humour, la tendresse et la bonté, décrit à la perfection cette communauté irlandaise obligée de survivre sur une terre hostile, les liens familiaux torturés, le rapport entre les possédants et les exploités, la difficulté d'exprimer ses sentiments, la lutte contre ses propres fantômes.
Toute la pièce est traversée par la nostalgie de l'innocence, de la pureté, d'un merveilleux qui viendrait apporter paix et pardon. Et l'amour absolu est incarné par Josie Hogan.

La presse
Entre brutalité rurale et démence fragile, Robert Bouvier propose Une lune pour les déshérités marquée par la présence de grands acteurs à la sensibilité bouleversante.
Alexandre Caldara. L'Express (Suisse)

traduction Jacqueline Autrusseau et Maurice Goldring, avec Anne Benoit, Yves Adam, Michel Baudinat, Jean-Quentin Châtelain, Olivier Nicola, scénographie Romaine Fauchaire et Gilbert Maire, costumes Florence Magni, lumières Romain Rossel, son Jean-Baptiste Bosshard - Production Compagnie du Passage, Neuchâtel


Grand Théâtre
ma. 24 au je. 26 avril 2007
19h30, sauf mardi 20h30
location ouverte à partir du 11 avril 07 - durée 2h15 avec entracte