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Plat de résistance
de Jean-Yves Picq
un spectacle conçu par Didier Lastère
et Jean-Louis Raynaud

Carottes, oignons, champignons de Paris, épaule de veau… tous les ingrédients sont réunis pour faire… une pièce de théâtre ! Autour d'une blanquette qui mijote, les membres d'une famille se disent leurs quatre vérités. Du théâtre gourmand ou comment parler du monde d'aujourd'hui dans l'espace intime d'une cuisine.

Une sœur et trois frères se retrouvent à l'invitation de l'un d'eux dans la cuisine familiale.
La mère a manifesté, dans un moment de lucidité, son envie de retrouver les saveurs d'une recette de son enfance et la fratrie a dit : « on va t'aider ». Alors chacun s'affaire : éplucher, laver, écumer, touiller… On échange des gestes et regards complices, on est heureux d'être ensemble. Mais peu à peu, derrière le fumet de la blanquette, se propage un malaise. Il va falloir dire ce qui était caché jusqu'alors au fond de chacun. La cuisine va devenir l'espace de la réconciliation et de l'apaisement.
« Au sens étymologique, rappelle l'auteur Jean-Yves Picq, la cuisine (cocina) est d'abord “le lieu où l'on cuisine”. Mais comme l'homme a, de tout temps, “tout“ cuisiné – des aliments aux personnes humaines – ce lieu peut être aimable ou effrayant. Effroyablement aimable. Aimablement effrayant. »
Pour ce Plat de résistance sous-titré « performance culinaire en 11 tableaux avec viande de veau pochée pour 80 couverts », la mise en scène et la scénographie circulaire intègrent la fabrication d'une blanquette de veau qui est partagée avec le public. Bertolt Brecht ne disait-il pas « L'homme est bon. Le veau est succulent. » ?

La presse
La mise en scène, avec cette cuisine posée au centre de l'arène et ces gestes du quotidien, entretient une telle proximité avec les acteurs, une telle familiarité avec leur façon de « déballer » leurs problèmes existentiels, qu'on se sent autant voyeur que spectateur. On est sincèrement touché par ces personnages qui se tiennent au bord de l'enfance comme on se tient à table : en essayant de ne rien casser...
Le Maine Libre

Théâtre de l'Éphémère (Le Mans, Sarthe) - Direction Didier Lastère, Jean-Louis Raynaud
avec Christian Dupont, Laurence Huby, Didier Lastère, et Arnaud Lévêque, composition musicale, chant, piano et instruments divers, espace sonore Benoît Pelé, lumières Stéphane Hulot, régie générale Samuel Mauguin, construction du décor Jean-Claude Furet, Thierry Deschamps, peintures Anne Pitard - production Théâtre de l'Ephémère


Carré des arts - Pellouailles-les-Vignes
lu. 4 au ve. 8 décembre 2006
tous les soirs 19h30
location ouverte à partir du 22 novembre 06 - durée 1h25 + repas