Les créations du NTA

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Méhari et Adrien
de Hervé Blutsch
mise en scène Hélène Gay et Christophe Gravouil

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Méhari et Adrien sont sur un side-car. Il n'avance pas, alors ils font le bruit avec la bouche. Comme sortis d'une bande dessinée, deux drôles de personnages nous embarquent dans un road movie haletant ! Entre Alfred Jarry et Monty Python, Hervé Blutsch les emmène loin, là où le théâtre rejoint les rêves. Ses textes collent à l'imaginaire des adolescents et posent des énigmes à résoudre sur l'espace et le temps. Mais toujours avec légèreté, car comme dit Blutsch, tout cela doit rester « marrant ».
Méhari et Adrien est une « ballade pour deux personnages et un side-car ». Mieux qu'un road-movie, un « road theater » ! Ils sont deux sur la route... et quand on part, on ne sait pas toujours où l'on va, même si demeure, comme un écho lointain, la raison de ce départ, de cette fuite. Seuls les accompagnent leurs rêves et leurs angoisses de garçon et de fille.
Respectueux du genre, Blutsch alterne les scènes de voyage et les scènes d'arrêt, et il s'en passe des choses sur leur parcours : un moustique dans l'œil, un accident, des souvenirs, des cauchemars... Il manie volontiers les références cinématographiques et mélange les univers : tout est pour lui prétexte à jouer, à délirer. Et le comique peut devenir terrible, ou bien tendre, souvent innocemment cruel comme au cirque, poussant jusqu'à l'absurde des cartoons de Tex Avery.
Méhari et Adrien... Vrais ou faux marginaux ? Là n'est probablement pas la question. Mais, à n'en pas douter, ils sont héritiers d'une culture marquée par le cinéma, les dessins animés... Une culture de l'écran. Ils sont doués d'une capacité désarmante à vivre l'instant, jouer ensemble, s'aimer à travers cette complicité ludique.
« Il nous est donné de les suivre, quelques moments, dans leur périple, notent les acteurs-réalisateurs Hélène Gay et Christophe Gravouil. Et, sous leurs facéties, se dessinent leurs peurs d'adultes, les nôtres, quand la perspective de la route se confond avec la perspective de la vie. Depuis la première rencontre jusqu'au couple usé, en passant par le mariage qui n'est pas celui que l'on rêvait, les enterrements divers, tout ce qui alourdit la vie... Comment lutter ? Comment ne pas subir et garder intactes nos âmes d'enfants ? »
Comme dans un studio de cinéma, les acteurs jouent devant un écran où aurait pu s'incruster la projection d'un décor. Mais ici, ce sont les spectateurs qui, intégrés à l'histoire, imaginent les lieux : les routes qui défilent, les voitures qui passent, aidés qu'ils sont par la bande son de ce drôle de film... Il suffit de puiser dans notre culture collective, dans ces images que nous partageons tous, où les héros arrivent, s'éloignent, reviennent, s'enfuient.

avec Hélène Gay et Christophe Gravouil
espace, lumières, son, régie : équipe technique NTA, Jean-Christophe Bellier, Olivier Blouineau, Benoit Collet, Jocelyn Davière production Nouveau Théâtre d’Angers
Centre Dramatique National Pays de la Loire La pièce est publiée aux éditions Théâtrales


Atelier Jean Dasté
lu. 10 au di. 23 octobre 05, et je. 3 au je. 17 novembre 05

relâches 14, 16, 17 octobre, 6, 11, 12, 13 novembre
à 20h30 sauf mercredi et jeudi à 19h30, dimanche à 17h
location ouverte à partir du mercredi 28 septembre
Rencontre avec le public à l'issue de la représentation sur le lieu du spectacle :
me. 12, 19 octobre, me. 9, 16 novembre

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L'objecteur
de Michel Vinaver
mise en scène Claude Yersin

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Dossier de presse de "L'objecteur"

1950, la guerre froide bat son plein. Un appelé, incarcéré pour s'être assis et avoir posé son fusil par terre au cours d'un exercice, fait le mur comme tous les taulards. Mais il ne rentre pas de sa promenade nocturne. Il n'en faut pas plus pour que la machine se détraque… Peut-on être objecteur sans conscience, par un mouvement irréfléchi, irraisonné ? Michel Vinaver a confié à Claude Yersin la toute première mise en scène de cette pièce. Pas moins de 72 personnages et 99 scènes pour une grande fresque de la France des années 50.
Paris, 1950. La guerre froide divise le monde.
Julien Bême, un appelé, « objecte » : en plein exercice, il s'assied à même la cour, pose son fusil à côté de lui, et refuse de se lever. Coupable de refus d'obéissance, il est mis à la prison de la caserne en attendant sa comparution devant le Conseil de Guerre. Mais, la nuit, les taulards ont l'habitude de faire le mur ; la hiérarchie ferme les yeux. Un matin, on constate que Julien n'est pas rentré dans sa cellule… et la machine se détraque. Julien cherche refuge auprès d'un ancien professeur de lycée qui lui prête son vélo… Il rencontre Josseline et un amour naît… Pendant ce temps, à la caserne, le colonel et le général prennent des mesures. La troupe s'interroge. Il faut un responsable…
Simultanément, l'événement se répercute dans le monde civil : tel une pierre jetée dans l'eau, il provoque des remous dans toutes les directions… En 48 heures, toutes sortes de gens vont se trouver entraînés ou se croiser de manière imprévisible : le négociant en vin, l'ouvrier mécanicien, le prof d'histoire, le membre du Comité central du PCF, le magnat du textile et de la presse, l'agent de police, la jeune voisine au grand cœur, le petit journaliste qui monte, la libraire, et tant d'autres gens ordinaires du Paris de 1950…
Mais un autre temps se plaque à celui-ci : le temps de la préparation du spectacle et de sa représentation sur le plateau du théâtre, cinquante ans après ; et voici que défile une autre série de personnages : auteur, metteur en scène, dramaturge, comédiens, machinistes, administratrice, croqués avec humour…
Vinaver a toujours ancré son théâtre dans le quotidien, aux aguets du bruit du monde. L'objecteur nous replonge dans une période cruciale, à la fois proche dans le temps et si lointaine pour les « générations Ve République », tant le paysage s'est métamorphosé profondément.
Après Le courage de ma mère, après Portrait d'une femme et Comte Öderland, je reste fasciné par ce jeu avec les limites du théâtre qui consiste à faire porter plusieurs personnages par le même comédien ; le défi est ici poussé à l'extrême, puisque les 11 interprètes voulus par Vinaver, assument 72 rôles, dans un tournoiement qui entraîne le spectateur à prendre part au jeu, un jeu où sa complicité amusée est la condition d'un de ces plaisirs rares que seul peut offrir le théâtre.
Cette traversée de la société et des mentalités françaises est menée par Vinaver avec une alacrité de jeune homme, et son ironie aiguë qui n'exclut ni l'émotion sensible ni le rire franc.
Claude Yersin

avec Sarajeanne Drillaud, Hélène Raimbault, Adeline Zarudianski, Fabien Doneau, Didier Royant, Didier Sauvegrain, Jean Toussaint Bernard, Cédric Zimmerlin, Nils Ohlund, distribution en cours, assistante à la mise en scène Hélène Gay, scénographie et costumes Chantal Gaiddon, collaboration costumes Séverine Roubert Thiébault, production Nouveau Théâtre d’Angers - Centre Dramatique National Pays de la Loire avec le soutien artistique du Jeune Théâtre National. La pièce est publiée aux Editions de l’Arche.

Grand Théâtre
je. 9 au ve. 24 mars 06

à 20h30 sauf mercredi et jeudi à 19h30, dimanche à 17h, relâches les 12, 13 et 20 mars
location ouverte à partir du jeudi 23 février
Rencontre avec Claude Yersin, Hélène Gay, Chantal Gaiddon,
le 22 mars à 18h au Grand Théâtre
Rencontre avec le public à l'issue de la représentation
le 15 mars au Grand Théâtre

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Les coproductions du NTA

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La mouette
d'Anton Tchekhov
mise en scène Jacques Delcuvellerie

Medvedenko aime Macha qui aime Treplev qui aime Nina qui aime Trigorine… qui est aimé d'Arkadina. Dans le calme ennui d'une propriété de campagne, c'est la ronde des amours impossibles et des rêves de bonheur. Entre pathos et humour, La mouette est proposée dans une version intimiste par la compagnie belge qui avait créé Rwanda 94 en 2002.
Une propriété de campagne au mois d'août. Treplev donne une représentation en plein air de sa nouvelle pièce devant un parterre d'invités blasés. Sa mère, la célèbre actrice Arkadina, est en visite avec son jeune amant, le grand écrivain Trigorine, dont Treplev est très jaloux. Trigorine tombe amoureux de Nina, une jeune comédienne débutante. Nina méprise Treplev qui est fou d'elle, et suit Trigorine à Moscou où elle devient sa maîtresse. Chacun est en quête d'un idéal, attend quelque chose qui n'arrive pas… Durant l'acte II, Tréplev montre à Nina la mouette qu'il vient de tuer…
La mouette… un bijou ciselé d'or noir qui plonge dans l'essence même de la création théâtrale, de sa représentation et du travail des écrivains. « Une pièce qui livre un combat – à mort – entre l'art conformiste et l'art innovateur, qui aborde les effets du succès et de l'échec, le rapport entre les anciens et les modernes. Et qui parle d'amour aussi. Encore, toujours. De l'amour qui va et vient, de l'amour qui met l'erreur et le malheur au cœur des personnages », remarque Jacques Delcuvellerie.
«Pourquoi Nina la jeune actrice aime-t-elle Trigorine l'écrivain conformiste et pas Treplev l'avant-gardiste ? Et lui, pourquoi ne prête-il pas attention à Macha qui n'a que lui en tête et va finir par épouser Medvedenko, l'instituteur qu'elle n'adore pas ? Et Arkadina l'actrice confirmée, pourquoi n'a-t-elle jamais lu un seul texte de son fils Treplev…? Il y a chez Tchekhov comme une fascination pour l'illusion et la déception. Le passé qui n'est plus et l'avenir qui ne sera pas.»
En 1895, alors qu'il travaille sur La mouette, qu'il décrit comme « une comédie en quatre actes », Tchekhov note : « Je l'écris non sans plaisir, même si je vais à l'encontre de toutes les lois de la scène. Une comédie, trois rôles de femmes, six d'hommes, quatre actes, un paysage (une vue sur le lac) ; beaucoup de conversations sur la littérature, peu d'action, une tonne d'amour… »
Jacques Delcuvellerie aime le frémissement et le désenchantement de cette pièce. S'il l’a beaucoup travaillée avec ses étudiants du Conservatoire de Liège et avec le Groupov, il ne l'avait jamais montée. Pour cette première, il a choisi de la proposer dans une version intimiste et proche du public. Jacques Delcuvellerie et le Groupov avaient présenté au théâtre Beaurepaire en 2002 le magnifique spectacle Rwanda 94.
La mouette est créée en coproduction avec le Nouveau Théâtre d’Angers -Centre Dramatique National Pays de la Loire.

scénographie Johan Daenen, costumes Greta Goiris, assistant à la mise en scène
Alfredo Canavate, avec Olindo Bolzan, Jeanne Dandoy, Monique Ghysens, Mathilde Lefèvre, Christian Léonard, Anne-Marie Loop, Julien Roy, Maurice Sévenant, Alexandre Trocki, Lorent Wanson coproduction Le Théâtre National - Bruxelles, Le Manège - Mons - Centre Dramatique, le Groupov, Nouveau Théâtre d'Angers Centre Dramatique National, la pièce sera créée au Théâtre National de Bruxelles le 26 septembre 2005

Carré des Arts - Pellouailles-les-Vignes
ma. 22 novembre au ve. 2 décembre 05

à 20h30 sauf mercredi et jeudi à 19h30, samedi à 15h et 20h30
relâche le di. 27 novembre
location ouverte à partir du mercredi 9 novembre
Rencontre avec l'équipe artistique au bar du Théâtre
pour un « Apéro-rencontre » le 26 novembre à 18h30
spectacle du NTA accueilli par le Carré des Arts de Pellouailles-les-Vignes


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La cuisine d'Elvis
de Lee Hall
réalisation Marilyn Leray - Marc Tsypkine

Sortez les Christmas puddings ! La cuisine est à l'anglaise ! On y croise un imitateur d'Elvis Presley paralysé après un accident, sa femme nymphomane, sa fille boulimique, un amant et même une tortue. Une compagnie nantaise mitonne une comédie hilarante qui mixe humour anglais et mauvais goût, au rythme de Jailhouse rock !
Sexe, bouffe and rock'n roll. Dans cette cuisine, il y a Dad, qui se prend pour Elvis Presley, coincé dans une chaise roulante depuis son accident de voiture, il y a Mam et Jill qui ne supportent pas cette situation : Mam est prof et refuse de rester recluse aux côtés d'un mari impotent, elle se réfugie dans l'alcool et le sexe avec des hommes jeunes ; sa fille, une ado de 14 ans obsédée par la nourriture et la cuisine, cherche le plat qui ranimera son père. Il y a Stanley, leur tortue de compagnie, et il y a Stuart, le nouveau petit ami… de Mam. Comme une bombe à retardement, l'intrusion du jeune homme va bouleverser le morne quotidien du trio, éveiller les désirs et les rivalités féminines. Stuart est-il l'homme à éliminer ?
Pour Marilyn Leray, la violence de la pièce est relayée par un humour très british, qui n'est pas sans évoquer l'univers de films anglo-saxons comme The Acid House de Paul McGuigan, Trainspotting de Danny Boyle, L'abominable Dr. Phibes de Robert Fuest… « La cuisine d'Elvis va à l'encontre d'un théâtre poli. L'esprit de cette pièce qui suinte le mauvais goût par l'étalage de bouffe, d'alcool, de sexe et de rock'n roll avarié, nous ramène à nos vies de plus en plus modérées et propres. » S’ils frisent la caricature, ces personnages disjonctés restent attachants et profondément humains.
La mise en scène intégrera largement la vidéo en caméra subjective ou en images pré-enregistrées, le rock du « King » sera mixé et déstructuré en direct et une chorégraphe participera à la création, qui alternera le français et l'anglais pour conserver un rythme tonique et musical, et participer à l'étrangeté ambiante.
Lee Hall se dit influencé par l'écriture des auteurs des années 70 tels qu'Alan Bennett, et par Shakespeare. Il avoue avoir tiré son inspiration d'une histoire que lui a racontée sa mère sur des voisins de Newcastle. Une histoire vraie, donc, entre Mike Leigh et Joe Orton. Lee Hall est également le scénariste du film Billy Elliott de Stephen Daldry pour lequel il a été nominé aux Oscars. Cooking with Elvis a été créée au festival d'Edinburgh en 2000.
La compagnie Dull Ciné est implantée à Nantes. La cuisine d’Elvis est créée en coproduction avec le Nouveau Théâtre d’Angers - Centre Dramatique National Pays de la Loire.

Extrait
mam – Toi, ce qui serait bien, c'est que tu sortes un peu. Trouve-toi un petit copain avant d'être trop grosse pour passer la porte d'entrée.
jill – En gros, ce que tu veux pour moi, c'est que je devienne une salope comme toi.
mam – Écoute, si ça fait de toi un être humain plus agréable, franchement, j'en serais ravie.
Lee Hall. La cuisine d’Elvis

Avec Florence Bourgès, Marilyn Leray, Patrice Boutin, Nicolas Sansier, assistante Clara Gautret, vidéo Marc Tsypkine, musique en direct François Ripoche, son Olivier Ménard, chorégraphie Nathalie Béasse, costumes Caroline Leray, administration Edmonde Maigret, générique en cours - coproduction compagnie Dull Ciné Nantes,
Le Lieu Unique - Scène nationale, Le Nouveau Théâtre d’Angers - Centre Dramatique National Pays de la Loire - la pièce est publiée aux éditions de l'Arche


Atelier Jean Dasté
du me. 4 au je. 12 janvier 06

à 20h30 sauf mercredi et jeudi à 19h30 - relâche le di. 8 janvier
location ouverte à partir du mercredi 21 décembre
Rencontre à l'issue de la représentation le mercredi 11 janvier

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Administration NTA - Théâtre Le Quai - 17 rue de la Tannerie - BP 10103 - 49101 Angers cedex 02
Tél 02.44.01.22.44. Fax 02.44.01.22.55. - Billetterie : Tél 02.41.22.20.20.