Nouveau Théâtre d’Angers-Centre dramatique national Pays de la Loire

Nouveau Théâtre d’Angers-Centre dramatique national Pays de la Loire

La saison 2015-16

LA SAISON EN UN COUP D’ŒIL

Une programmation théâtrale est toujours au confluent d’univers artistiques venus du monde entier, de langues, de découvertes ou de reconnaissances. Cette saison, le Centre Dramatique National Pays de la Loire s’aventure sur plusieurs axes. Une célébration des Lettres françaises où des textes dramatiques sont revisités au présent.

En lever de rideau, retour d’Avignon pour les deux complices de C’est un métier d’homme, avec leurs portraits désopilants… couleur Oulipo. Frédéric Bélier-Garcia aborde pour la première fois le répertoire de Feydeau avec sa famille de comédiens. Son Chat en poche se créera entre patinoire et plateau et promet d’être décoiffant… Les deux faces de Molière : populaire avec Laurent Brethome qui transpose Les Fourberies de Scapin dans les bas-fonds d’un port, ambiance de film noir et voyous ; féministe avec Macha Makeïeff et Les Femmes savantes, une comédie qui se rit du pédantisme et surtout du désarroi que provoque chez les hommes la liberté sans limite des femmes. La vie treshorrificque du grand Gargantua, de Sophie Guibard et Émilien Diard-Detoeuf (Nouveau Théâtre Populaire) nous conte, dans la langue facétieuse de Rabelais, la bruyante vie de Gargantua, qui toute sa vie dira : « À boire ! À boire ! À boire ! » Le Neveu de Rameau de Diderot oppose un jeune excentrique amoral et un philosophe qui se chamaillent à coup de mots d’esprits. Un manifeste de libre-penseur, revu et corrigé par le Nantais Hervé Guilloteau. Décapante, la Lucrèce Borgia de Victor Hugo proposée par David Bobée est une fête : nocturne, aquatique, physique, pop… Béatrice Dalle est l’astre noir de ce drame flamboyant. À redécouvrir d’urgence, le grand classique de Beckett, En attendant Godot, dans la mise en scène précise et drôle de Jean-Pierre Vincent. Alliance parfaite entre la poésie de Charles Péguy et la voix de Michael Lonsdale, dans Entre ciel et Terre, d’une simplicité bouleversante. Et à l’occasion du Festival Premiers Plans, pour L’ombre d’une source, il partage la scène avec le poète-musicien Titi Robin.

Un double détour par les Flandres… Avec En avant marche, Alain Platel tourne sa danse-théâtre inventive du côté des fanfares, vraie tradition populaire de son pays. La compagnie flamande de Koe joue L’homme au crâne rasé, deux anciens amants qui se retrouvent par hasard et se parlent sans se comprendre, en complicité avec le public.

Des auscultations historiques et sociologiques : correspondances, nouvelles, paroles brutes de gens oubliés, essai d’un philosophe, écriture au plateau… Le chagrin de Caroline Guiela Nguyen part d’une démarche collective d’écriture pour aborder l’intimité familiale. À la mort du père, les non-dits de l’enfance font écho aux tabous de l’Histoire. Yvon Lapous dans Comme si on savait de quoi on parle quand on parle de l’amour, interroge l’intimité à partir de nouvelles de Raymond Carver. Laurent Hatat s’empare de Retour à Reims, l’essai autobiographique de Didier Eribon, pour dire l’impossible confrontation entre un fils devenu universitaire et sa mère, restée ouvrière ; le duo de Z comme zigzag de Bérangère Jannelle joue avec les concepts de Gilles Deleuze. Jean-Louis Benoit met en scène deux entretiens recueillis sur France Culture, avec une garde barrière et une infirmière en hôpital psychiatrique : Garde barrière et Garde fou parle des gens de notre temps, ceux qui n’ont pas la parole. 14/18, Le temps de nous aimer est la correspondance d’un père et son fils, engagés volontaires, avec la même « petite femme très aimée ». Patrick Pineau met en scène l’amour au cœur des batailles. Des spectacles qui peuvent se passer des mots… ou presque. À la lisière des genres répertoriés, des spectacles prennent la tangente… Dans la voiture en panne de La mélancolie des dragons, ils sont six, plus un chien, dans un paysage de neige. Le plasticien Philippe Quesne invente une utopie où il fait bon vivre ensemble... Phia Ménard poursuit ses explorations, basées sur nos relations à la matière (glace, vent, eau, vapeur). Elle s’entoure de cinq « rageuses » pour interroger le mythe hétéro-patriarcal dans Belle d’hier. James Thierrée est Raoul, un personnage énigmatique, visité par d’étranges créatures. Un tourbillon d’images poétiques avec pour seuls effets spéciaux toute la magie de la machinerie théâtrale.

Et puis le retour d’un miracle… La Piccola Familia revient au Quai avec le second cycle de Henry VI. La saga shakespearienne s’achève avec deux épisodes sauvages et baroques. Un théâtre généreux et festif, mené sur un train d’enfer, qui a valu à Thomas Jolly un Molière très mérité.


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