Jean-François Balmer est Bardamu. Seul en scène, par sa composition d’une virtuosité étonnante, il fait entendre les fulgurances rageuses et l’humour désabusé de Céline, sur fonds de magnifiques ciels changeants.
« Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. Rien. » Quelques mots de l’écriture syncopée de Louis-Ferdinand Céline et Ferdinand Bardamu nous embarque dans son parcours chaotique… « Mon Céline, c’est celui-là, un homme naïf qui va traverser ahuri un abattoir international en folie, dont il va s’échapper vivant mais pas indemne, marqué à la tête et pour toujours », remarque Jean-François Balmer, qui restitue avec un réalisme plein d’humilité le génie de l’écrivain sulfureux.
Paru en 1932, le chef-d’œuvre de Céline ne cesse de bousculer les esprits. L’adaptation subtile de Nicolas Massadau retrace les temps forts du périple de Bardamu, de l’enfer de la guerre 14 à la moiteur de l’Afrique, de New York, cette ville « debout, raide, pas baisante du tout » au dispensaire de la banlieue parisienne où il soigne les plus démunis.
Dans la mise en scène sobre de Françoise Petit, sous un ciel chargé de nuages, la rencontre entre l’écriture et l’interprète sonne d’évidence.
La presse
Un spectacle symphonique avec un grand soliste… C’est tout à fait beau, d’une beauté fascinante : la voix de Jean-François Balmer, sa manière de tenir des rythmes, de changer de registre, de moduler ce texte… On est suspendu à ce récit.
Armelle Héliot, Le Figaro
Générique
- avec
- Jean-François Balmer
- mise en scène et scénographie Françoise Petit
- adaptation Nicolas Massadau
- images Tristan Sebenne
- lumières Nathalie Brun
- son Thibault Hédoin
Production Les Gémeaux - Sceaux, Scène Nationale et Théâtre de l’Œuvre
Date
Samedi 24 mai à 20h30 / Grand Théâtre
- Durée 1h35