Nouveau Théâtre d’Angers-Centre dramatique national Pays de la Loire

Nouveau Théâtre d’Angers-Centre dramatique national Pays de la Loire

Chat en poche

de Georges Feydeau - mise en scène Frédéric Bélier-Garcia

Chat en poche
précédé de…
GLISSANDO A LA FRANÇAISE POUR ACTEURS, VOIX ET APPARATS
SUR PATINOIRE

À son plus haut degré de raffinement avec Feydeau, la France cultive l’art de s’empanacher en bourgeois, coureur, rombière, idiot magnifiques. Feydeau est une folie française, aussi gratuite, vaine, irrécupérable, inexorable qu’une tour Eiffel ou un champ de colza. Nous proposerons un spectacle déambulant et glissant d’une patinoire jusqu’aux lustres de la grande salle, un voyage rêveur, drôle en nos souvenirs d’en France.

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Comment ces gens peuvent-ils une heure trente durant ne pas s’apercevoir que cet homme n’est pas du tout le ténor génial qu’ils attendaient ? Un même aveuglement, une même indifférence fondamentale à l’autre que celle qui hante les faits divers d’aujourd’hui – de l’affaire Romand aux rives de la Vologne. Le « mal entendu » porté à un degré de démence retrouve étrangement un portrait réaliste, à la fois amoureux et critique de ce qui fait notre fameuse identité. Identité ici croquée, retournée, culbutée, magnifiée comme secouée.
Chez Feydeau, la plante humaine est donnée à contempler avec tous les bouts de terre accrochés encore à ses racines. C’est tout un monde de canards en sauce, de déjeuners dominicaux, de médecins de famille, de passions inassouvies, des rêves frappés de gloires et de liqueurs… Une France sempiternelle résumée, synthétisée, lyophilisée dans un philtre acide et énamouré.

Frédéric Bélier-Garcia

L’histoire

Pacarel, bourgeois se piquant de culture, a fait fortune dans « le commerce du sucre pour l’exploitation des diabétiques ». Pour imposer à l’Opéra de Paris le chef-d’œuvre de sa fille Julie qui a réécrit un Faust d’après Gounod, il a l’idée d’engager un célèbre ténor de l’opéra de Bordeaux et de monnayer ainsi sa production à Garnier. Mais, c’est un autre jeune homme, venu de Bordeaux lui aussi, qui fait irruption dans la famille : le fils de son ami Duffausset, monté à Paris pour faire ses études de Droit. Pacarel, le prenant pour le ténor en question, lui fait signer un contrat. Duffausset n’a jamais su chanter, mais comment résister à 3500 francs par mois… Qui plus est, Madame Pacarel qu’il croit être une amie de la famille, ne manque pas de charme… Comment une heure trente durant, une casserole peut-elle se faire passer pour un ténor de génie ? Et comment un auditoire avisé peut-il s’y laisser prendre ? Tel est le tour de force de Feydeau.
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L’expression

Acheter chat en poche signifie acheter quelque chose sans en connaître ou vérifier la nature, conclure un contrat sans le lire.
Origine : Dans une gibecière (« poche »), on pouvait faire passer un chat mort pour un lièvre et le vendre ainsi au client peu regardant. Cette expression est utilisée dès le XVIe siècle. La poche désigne ici un sac et l’on disait alors : Folie est d’achepter chat en sac

Passerelle

L’art de l’absurde atteint chez Feydeau une dimension poétique. Jean Cocteau n’affirmait-il pas : « Rien de plus naïf que de croire que la poésie au théâtre se limite à Musset. Musset, c’est le théâtre poétique. La poésie du théâtre de Feydeau ne vient pas de ce que les personnages disent ces phrases poétiques qui horripilaient Baudelaire, mais d’un mécanisme mystérieux.
Quand les Français cesseront-ils de confondre la poésie avec ce qui est poétique, le rêve et la rêverie ? »

Historique

Chat en poche est présenté pour la première fois au Théâtre Déjazet le 19 septembre 1888. Feydeau a vingt-six ans et c’est sa deuxième longue pièce. On a tout dit sur Feydeau : qu’il annonce le mouvement Dada, que c’est un « surréaliste avant la lettre ». Ionesco allait jusqu’à trouver une “grande ressemblance” entre son œuvre et celle de Feydeau. Hélas il ne sera jamais reconnu par ses pairs. Peu avant sa mort, il voulait écrire un scénario pour Charlie Chaplin. Un film qu’on aurait aimé voir…

« Je pars toujours de la vraisemblance... Un fait, à trouver, vient bouleverser l’ordre de marche des événements naturels tels qu’ils auraient dû se dérouler logiquement. J’amplifie l’incident. Si vous comparez la construction d’une pièce de théâtre à une pyramide, on ne doit pas partir de la base pour aboutir au sommet comme on a fait jusqu’ici. Moi, je retourne la pyramide : je pars de la pointe et j’élargis le débat ! »
Georges Feydeau

Générique

Aurélia Arto Julie
Jean-Charles Clichet Landernau
Sébastien Eveno Lanoix de Vaux
Denis Fouquereau Tiburce
David Migeot Dufausset
Agnès Pontier Amandine
Rodolphe Poulain Pacarel
Joséphine De Meaux Marthe
et Jean-Christophe Bellier, pianiste

scénographie Jacques Gabel
assisté de Morgane Baux
lumières Roberto Venturi
créateur son Bernard Vallery
costumes Pauline Kieffer
assistée de Camille Pénager
maquilleuse Catherine Nicolas
directeur technique Jocelyn Davière
régisseur plateau Jérôme Marpeau
régisseur lumière Nicolas Pilu
régisseur son Loïc Le Bris
régisseur lumière Glissando Jean-Philippe Geindreau
accessoiriste Philippe Basset
habilleuse Anne Poupelin
stagiaire à la mise en scène Juliette Duret

production Le Quai centre dramatique national Pays de la Loire

Dates

Du 23 février au 12 mars / T900

- Mardi 23 février
- Mercredi 24 février

- Lundi 29 février
- Mardi 1er mars
- Mercredi 2 mars
- Jeudi 3 mars
- Vendredi 4 mars
- Samedi 5 mars à 18h

- Lundi 7 mars
- Mardi 8 mars
- Mercredi 9 mars
- Jeudi 10 mars
- Vendredi 11 mars
- Samedi 12 mars à 18h


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