Un Scapin rebelle, voyou inquiétant qui semble avoir perdu ses dernières illusions sur une humanité soumise au pouvoir de l’argent. Quel bonheur de retrouver Molière dans une vision moderne et expressionniste où la farce se fait grinçante…
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Ambiance portuaire, ombrageuse, docks, énormes conteneurs. Des bas-fonds qui sentent les petits trafics, la drogue. Scapin, ancien galérien et valet, va aider deux fils de bourgeois à résoudre leurs problèmes de mariage et faire entendre raison à leurs pères. Oubliés le théâtre de tréteaux et la commedia dell’arte… On est au cinéma. Ambiance film noir avec une tension sur le fil, et film d’action avec son lot d’hémoglobine et de sueur. Portées par une troupe au jeu très physique, les grandes scènes sont de purs moments de bonheur. Antoine Herniotte, énergique et tout en finesse, incarne un Scapin, mi voyou, mi humaniste qui invente des stratagèmes pour se venger des humiliations. À la fin, leurs affaires résolues, les fils des puissants abandonnent Scapin sur un quai désert, il rampe dans la brume, seul. « Et moi, qu’on me porte au bout de la table, en attendant que je meure ». On n’a plus trop envie de rire. La farce grince.
Laurent Brethome aborde Molière par le côté sombre d’un texte qui dit beaucoup sur les violences sociales du XVIIe siècle, sur les codes de la famille et l’indifférence au sort du beau sexe.
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La presse
On avait fini par oublier Scapin. Plus aucun théâtre subventionné ne monte cette comédie. Il nous restait les souvenirs de Philippe Torreton chez Jean-Louis Benoît dans la salle Richelieu en 1997 et de Daniel Auteuil chez Jean-Pierre Vincent dans la Cour d’honneur à Avignon en
1990. La pièce était tout simplement sortie de notre esprit. Quel bonheur de la retrouver avec la vision moderne de Laurent Brethome. Il parvient à la rendre accessible et moderne tout en conservant la saveur de la farce en gommant le côté commedia dell‘arte qui la rend parfois indigeste.
Stéphane Capron. Sceneweb
Générique
avec
- Florian Bardet
- Cécile Bournay
- Yann Garnier
- Benoit Guibert
- Antoine Herniotte
- Thierry Jolivet
- Marion Pellissier
- Anne-Lise Redais
- Philippe Sire
- interprétation musicale Jean-Baptiste Cognet
- régie générale Gabriel Burnod
- régie plateau Gabriel Burnod / Nicolas Hénault
- régie lumière Sylvain Tardy / Rodolphe Martin
- assistanat à la mise en scène Anne-Lise Redais
- dramaturgie Daniel Hanivel
- regard bienveillant Catherine Ailloud-Nicolas
- scénographie Gabriel Burnod
- lumière David Debrinay
- costumes Julie Lacaille
- création musicale Jean-Baptiste Cognet
- conseils chorégraphiques Eric Lafosse
- conseils acrobaties Thomas Sénecaille
- création maquillage Emma Fernandez
- construction décors Les Constructeurs
- Production Le menteur volontaire
- Coproduction Scènes de Pays dans les Mauges – Beaupréau – Scène Conventionnée, Théâtre Jean Arp – Clamart - Scène Conventionnée, Théâtre de Bourg en Bresse - Scène Conventionnée.
Le menteur volontaire est en convention avec le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Pays de la Loire, la Ville de La Roche-sur-Yon et le Conseil régional des Pays de la Loire. Il reçoit également le soutien du Conseil général de Vendée.
crédit photos ©hilippe Bertheau
durée 1h50
Dates
Lundi 9 au vendredi 13 novembre / T 900