Dans le sable, le corps enterré jusqu’au-dessus de la taille, puis jusqu’au cou, Winnie s’accommode de son malheur avec grâce. Un joyau du théâtre de l’absurde, terriblement concret et humaniste. Une grande comédienne populaire se glisse dans les mots en tweed de Beckett, irlandais et Prix Nobel.
Dans un paysage désertique, une sonnerie retentit. Winnie se réveille sous le soleil au zénith, a demi-enfouie dans le sable. Près d’elle rampe Willy, son vieux compagnon. Avec une tenace énergie, elle vaque à ses occupations. Elle se prépare, met son chapeau, enlève son chapeau, se brosse les dents, brandit une ombrelle. Elle ouvre un sac et fait l’inventaire de ses objets familiers. Avec une innocence presque juvénile, elle prie, discourt, fredonne, se plaint, se remémore des bribes de souvenirs. Winnie joue à s’imaginer qu’elle vit de beaux jours.
Chef-d’œuvre qui attire les plus grandes actrices, Oh les beaux jours est un portrait de femme cocasse et d’un optimisme immense.
Catherine Frot, dont les apparitions à la scène sont trop rares, avait envie de jouer Winnie. Un rôle immortalisé par Madeleine Renaud lors de sa création en 1963. Chez Beckett, il s’agit de tout faire entendre : comme dans une partition, tout compte, les détails de physionomie, l’attention scrupuleuse aux gestes et aux mimiques, la musique de la langue, les silences et les soupirs.
Comédien et metteur en scène, Marc Paquien a récemment créé Les affaires sont les affaires de Mirbeau au Vieux Colombier et Les femmes savantes de Molière.
Générique
- Avec Catherine Frot et Pierre Banderet
- Décor Gérard Didier
- Lumière Dominique Bruguière
- Costumes Claire Risterucci
- Maquillages Cécile Kretschmar
- Production Compagnie des Petites Heures
- Coproduction Coursive - Scène Nationale de La Rochelle, Comédie de Picardie – Amiens, Théâtre de Namur, Théâtre de Nîmes, Célestins - Théâtre de Lyon, CNCDC – Chateauvallon, Théâtre de Villefranche - Scène conventionnée
Date
- Jeudi 10 et vendredi 11 mai 2012 à 20h30 - Grand Théâtre
Dossier en cours