Il faut maintenir le régime spécifique d’indemnisation des artistes et techniciens intermittents du spectacle.
Notre pays est de nouveau agité par un débat sur le régime des intermittents du spectacle.
L’accord national interprofessionnel relatif à l’indemnisation du chômage signé dans la nuit du 21 au 22 mars 2014 n’est pas la réforme ambitieuse que nous pouvions espérer, pire il renforce l’iniquité entre les salariés.
Ce régime concerne environ 100.000 personnes sur les 450.000 qui travaillent dans le secteur du spectacle vivant. Ceux qui en bénéficient sont comédiens, machinistes, constructeurs, musiciens, danseurs, menuisiers, serruriers, électriciens, acrobates, metteurs en scène, chorégraphes, costumières, habilleuses, ingénieurs son et lumière...
Le dynamisme du secteur du spectacle vivant en France repose sur l’existence de ce régime spécifique d’indemnisation des artistes et techniciens. Il coûte de l’argent, mais sa désintégration coûterait encore plus cher sur le plan social et sur le plan symbolique. N’oublions pas que c’est la richesse de sa vie culturelle qui fait rayonner notre pays dans le monde entier.
Comme les intermittents, les directeurs de salles pensent que le régime des intermittents doit être réformé.
Comme les intermittents, les directeurs de salles jugent que l’accord signé le 22 mars ne propose aucune piste de réforme qui réponde aux besoins d’ajustements constatés.
Cet accord ignore les propositions concrètes de réformes auxquelles travaillent depuis des années les organisations professionnelles (salariés et employeurs) et les parlementaires, qui visaient à rendre le régime moins coûteux et plus équitable.
Il ne fait qu’entériner une hausse des cotisations salariales et patronales et durcir encore les conditions d’accès au régime, ce qui aboutira à la fragilisation des projets et la précarisation accrue des artistes et techniciens.
Pour absorber la hausse des prix consécutive à l’augmentation des charges, les salles vont réduire le nombre de spectacles et par effet de domino, aggraver encore la précarisation des compagnies, des collectifs , donc des projets, donc des artistes…
C’est pourquoi, en accord avec les syndicats d’employeurs et de salariés du spectacle, les directeurs de salle s’unissent aux artistes et techniciens du spectacle pour demander au gouvernement de ne pas agréer cet accord et qu’une vraie réforme du régime de l’intermittence soit mise en chantier avec l’ensemble des partenaires sociaux.
La direction et l’équipe du NTA