Le récit à la première personne d’une adolescence baignée de coups. Un brûlant réquisitoire contre la violence et ses impasses.
La fabrique de violence est le récit d’une jeune vie qui ne se construit à l’école et à la maison qu’autour de la violence : Erik est un garçon de treize ans dans l’attente constante d’une punition, d’une cravache, d’une lutte, d’un coup à donner ou à recevoir. Comment y répondre ? Que répondre ? Des mots ? Quels moyens reste-il lorsque l’on n’a appris que ceux de la douleur et de l’humiliation ? C’est aux adultes d’en enseigner d’autres.
La fabrique de violence est aussi le récit de la responsabilité que doivent prendre les adultes face à ce qui arrive aux enfants, à ce qui se passe parmi eux. Il en appelle à la responsabilité de chacun. Il nous rappelle que la passivité est un acte en soi, que laisser faire c’est décider de ne rien faire. C’est un choix, un choix dont nous sommes responsables. Il conjure les adultes à agir autrement, à ne pas détourner le regard, sous prétexte que « comme ça ils apprendront ». Ils apprendront, oui, mais quoi ? Que le monde est indifférent à la souffrance de celui qui ne sait pas se défendre ? Qu’il est favorable au plus fort ? Peut-être qu’il en est réellement ainsi. Peut-être qu’il n’y a toujours eu que la loi du plus fort pour régir la société humaine.Nous souhaitons qu’il en puisse être autrement. C’est pourquoi nous voulons faire entendre, faire voir, et faire réfléchir ce texte.
[/Tiina Kaartama /]
Jan Guillou est né en Suède en 1944. Ce roman autobiographique tient une place toute particulière parmi ses écrits. La pièce a été jouée plus de 450 fois au Théâtre National de Suède à Stockholm. Christophe Caustier s’empare avec une intelligence et une maîtrise incroyables de ce rôle de victime résistante. La prestation est époustouflante, le travail est remarquable, le résultat est inouï.
[/Catherine Robert. Theatreonline /]
C’est sa propre adolescence, baignée de coups et d’humiliations, que le journaliste suédois Jan Guillou, auteur dans son pays de romans d’espionnage à grand succès, retrace dans cette pièce qui a été jouée plus de 450 fois au Théâtre National de Suède à Stockholm.
Date
- Du mardi 13 au vendredi 16 mai 08