Les Ateliers 2005/2006


du lu. 13 février
au ve. 3 mars 06

date limite d’inscription
le 23 janvier 06
ATELIER 70
Responsable de l’atelier Nathalie Mauger
L'écriture comme arme
pour s'arracher à la fascination du réel

Descriptif
Beaucoup de gens s'agitent quand un artiste dépeint l'obscénité de la réalité. Mais de l'obscénité de la réalité, ils ne s'indignent pas.
Franz Xaver Kroetz
Il s'agira de travailler sur différents textes de l'auteur allemand Franz Xaver Kroetz qui n'a cessé de se confronter à la question des formes pouvant permettre de rendre compte du réel, et ceci dans le mouvement d'une écriture en constante évolution voulue et vécue comme une arme pour s'arracher à la fascination que ce réel exerce sur nous.
C'est à travers l'élaboration d'un rythme aussi bien pictural que verbal que se construit chez lui une représentation du monde où le silence et le corps ont autant caractère de vérité que les mots.
Kroetz ne laisse rien au hasard ; pauses, temps, mots et actions composent une véritable partition dont la rigueur d'exécution réclame de l'acteur une mobilisation de qualités émotionnelles inconscientes et pulsionnelles et de grandes qualités de maîtrise et d'écoute.
C'est à la recherche de cette vérité que, pendant trois semaines, nous travaillerons à travers notamment deux textes, Une affaire d'homme et Terres mortes, mais aussi des entretiens et certains textes récents non encore traduits.
Travail qui nous amènera à interroger la capacité de l'acteur à être là sans parole, à vivre en scène par les actions de son personnage, seul et dans un ensemble ; travail aussi sur l'apprentissage de rythmes corporels propres au personnage, seul ou à plusieurs, nécessaires pour construire la partition voulue par les textes ; travail sur l'appropriation de la langue et ses sources hétérogènes (contes détournés, publicité…) et la violence qu'elle exerce sur les corps.
Nathalie Mauger

Nathalie Mauger
Après des études littéraires et théâtrales à Paris et à l'INSAS, et un mémoire sur Peter Handke, Nathalie Mauger est assistante à la mise en scène auprès de Jacques Delcuvellerie de 1991 à 1995 sur L'annonce faite à Marie de Paul Claudel, La grande imprécation devant les murs de la ville de Tankred Dorst, La mère de Bertolt Brecht. Elle devient membre du Groupov en 1993 et se lance dans la mise en scène en 1995 avec deux Marivaux, Arlequin poli par l'Amour et La double inconstance. Elle confirme son talent avec Le retable des merveilles de Cervantès, dernier volet du Plaisant voyage créé au Théâtre de la Place en 1996. Son intelligence audacieuse et sensible de la scène éclate dans Thyeste de Sénèque créé en 1997, pour se confirmer ensuite dans La nuit des rois de Shakespeare en 1999, prix du théâtre de la meilleure mise en scène (spectacle présenté à Angers en 2001).
Nathalie Mauger se lance ensuite dans l'expérience du monologue avec Le chemin du serpent d'après le roman de Torgny Lindgren, puis monte deux textes contemporains radicaux qui seront des créations francophones en Belgique, Manque de Sarah Kane et Akt de Lars Norén. En 2003 Eva Péron de Copi lui donne l'occasion de renouer avec la comédie, tout comme Les grenouilles d'Aristophane, création au Théâtre de la Place en février 2004.
Par ailleurs Nathalie Mauger a participé en Belgique à de nombreuses expériences pédagogiques.

inscriptions : laurence.delcroix@nta-angers.fr




du ma. 2
au sa. 20 mai 06

date limite d’inscription
le 11 avril 06
ATELIER 71
Responsable de l’atelier Paul Desveaux
Le récit au théâtre ou l'acteur nu

Descriptif
L'année dernière, au CDN d'Angers, il y a eu un stage autour de textes de Nathalie Sarraute. Dans les années 50, elle écrivait que le lecteur était entré dans l'ère du soupçon face au personnage. Mais, aujourd'hui, je crois que ce soupçon a aussi gagné le spectateur de théâtre, et peut-être gagnera-t-il, un jour, celui de cinéma.
Non pas que ce spectateur sceptique ne veuille plus entendre des histoires, des fables, mais je pense qu'il souhaite les entendre sous un autre angle, changer de point de vue. Or ce changement ne peut avoir lieu sans le concours de l'acteur. Bien qu'il y ait des décors, des lumières, c'est à l'acteur que reviennent les changements de plans, la dynamique du plateau : en un mot la maîtrise de l'énonciation.
Alors, plus le temps passe, plus je récuse la notion classique du personnage et de sa construction. En fait je ne sais même pas si je la récuse, je l'ignore parce que je crois que l'acteur aujourd'hui a autre chose à faire sur un plateau que d'incarner un soi-disant « être » qui l'entraîne dans un parcours linéaire.
L'acteur dit, défend des pensées, change d'espace et de temps, agit.
Afin donc de travailler sur un autre parcours pour l'acteur, je propose que nous nous attaquions à un texte non théâtral, pour nous dégager déjà des
a priori qui s'élèvent à la pensée de monter une pièce de théâtre, et le récit est un terrain favorable à ce changement que j'ai évoqué plus haut.
J'ai choisi Dostoïevski – je communiquerai le titre du roman ultérieurement – parce que le souffle de la langue y est complexe, que ses romans sont propices à cette expérience, et que nous pourrons ainsi passer du « il » au « je » comme un jeu.
Paul Desveaux

Paul desveaux
Après un parcours de comédien, Paul Desveaux fonde sa compagnie, L'héliotrope, en 1997. Il met en scène La fausse suivante de Marivaux, puis Elle est là de Nathalie Sarraute, première occasion pour lui de confronter un travail chorégraphique à un texte théâtral. L'année suivante, commence une collaboration avec la chorégraphe Yano Iatridès sur un projet autour de Théâtre et Chorégraphie, à partir d'extraits de Sallinger de Bernard-Marie Koltès. Suivra L'éveil du printemps de Frank Wedekind, en 2001, pour lequel Vincent Artaud compose une musique originale. Un second projet de recherche les réunit à nouveau en 2002, au Centre d'Art et d'Essai, autour du recueil de textes de Jack Kerouac, Vraie blonde et autres.
Paul Desveaux aborde alors un travail sur l'image cinématographique et le théâtre,
en compagnie du réalisateur Santiago Otheguy. En 2003, il met en scène Richard II de Shakespeare au Trident-Scène nationale de Cherbourg, et devient artiste associé à l'Hippodrome-Scène nationale de Douai, où il dirige des ateliers.
Au terme d'une nouvelle résidence, aux Scènes du Jura, a lieu en 2004 la création d'une nouvelle version de Vraie blonde et autres, qui est accueillie au Théâtre 71-Scène nationale de Malakoff, puis à l'Hippodrome. Sa dernière mise en scène, Les Brigands de Schiller, est créée en 2005 au Nouveau Théâtre-CDN de Besançon, puis présentée en tournée nationale.
Parallèlement à ces projets, il participe depuis 2002 au Comité de lecture réuni
par Marie-Agnès Sevestre, directrice de l'Hippodrome, autour de l'écriture contemporaine. Il est aussi associé depuis 2005 au Théâtre des Deux Rives-CDR de Rouen.

inscriptions : laurence.delcroix@nta-angers.fr




sa. 10 décembre
de 14h00 à 17h00,
di. 11 décembre
de 11h00 à 13h00
et de 14h00 à 17h00
aux studios Bodinier

Stage ouvert à tous (professionnels et amateurs)
Tarifs
achat de la carte CNDC 10 € (obligatoire pour participer aux stages) puis 60 € (tarif plein) ou 40 € (tarif réduit sur présentation d'un justificatif : abonnés Nouveau Théâtre d'Angers, intermittents du spectacle, - 25 ans, + 60 ans, demandeurs d'emplois, carte Fnac, étudiants)

Inscriptions
CNDC
42, bd Henri-Arnauld - Angers
tél. : 02 41 24 12 12
NTA
12, pl. Imbach, Angers
tél. : 02 41 88 99 22
STAGE DANSE THÉÂTRE
Responsables du stage Brigitte Seth,
Roser Montlló Guberna
Et vice-versa
présenté par le Centre national de danse contemporaine et le Nouveau Théâtre d'Angers

Descriptif
Nous élaborons jour après jour un langage issu de notre rencontre artistique, qui découle de nos deux cultures et parcours respectifs. Il existe donc un vocabulaire et une grammaire – non exhaustifs – de ce que nous appelons « le corps du texte et vice-versa ». En effet, notre travail chorégraphique part souvent des mots, parfois ils restent, parfois seule la danse s'exprime.
À partir d'exercices corporels, mais aussi théâtraux, ludiques, les stagiaires prennent conscience des possibilités qu'offre la connaissance du corps et de la voix. Il s'agit de développer au mieux ces consciences et de guider les stagiaires vers un travail d'improvisation et d'écriture.
Brigitte Seth et Roser Montlló Guberna

Brigitte Seth et Roser Montllo Guberna
Née à Paris, formée aux arts et techniques du cirque et du mime, Brigitte Seth travaille à la fois comme interprète, auteur et metteur en scène au sein de différentes structures de danse ou de théâtre contemporains (Théâtre Emporté, Théâtre Incarnat, Les Pénélopes…).
Roser Montlló Guberna est née à Barcelone. Elle étudie à l'Institut del teatre de Barcelona et obtient le premier prix au concours national de danse classique en Espagne. En France, elle travaille en tant qu'interprète ou chorégraphe pour de nombreuses pièces chorégraphiques (Maguy Marin, Angelin Préljocaj, Tomeo Verges, Les Pénélopes …). Parallèlement, elle développe un travail de comédienne ou metteur en scène pour le théâtre contemporain (Jean-Claude Penchenat, Sophie Loucachevsky, Jean-François Peyret…).
La multiplicité des cultures et des expériences de Brigitte et Roser les conduit, lorsqu'elles se rencontrent, à créer des spectacles où le théâtre, la danse et la musique sont liés.
Depuis 1995, elles mènent un travail de recherche chorégraphique et théâtrale. Elles sont metteurs en scène associées et co-dirigent la Cie Toujours Après Minuit. Elles ont réalisé sept spectacles : El como quieres (1997), Personne ne dort (1998), Suite pour quatre (2000), L'entrevue (2001), Rosaura (2002), Revue et corrigée, es menschelt (2004) et Epilogos, confessions sans importance (2004). De décembre 1999 à mars 2000, elles réalisent la chorégraphie de la trilogie Monteverdi sous la direction musicale de Jean-Claude Malgoire, puis en 2001, à l'Abbatiale au festival de la Chaise-Dieu, elles chorégraphient pour six danseurs Madeleine aux pieds du Christ d'Antonio Caldara, direction musicale de Arie Van Beck. En 2004 elles créent la mise en scène chorégraphique de Orfeo de Monteverdi, direction musicale et mise en scène de Jean-Claude Malgoire.

Administration NTA - Théâtre Le Quai - 17 rue de la Tannerie - BP 10103 - 49101 Angers cedex 02
Tél 02.44.01.22.44. Fax 02.44.01.22.55. - Billetterie : Tél 02.41.22.20.20.